ACPPU : La COVID-19 et le travail académique : questions et réponses

(Ottawa – le 18 mars 2020)

Alors que les universités et collèges de partout au pays mettent en place d’importantes mesures pour contrer la propagation de la COVID-19, l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) accueille favorablement l’aide directe de 27 milliards de dollars aux travailleurs annoncée aujourd’hui. Il s’agit d’une importante initiative pour aider les Canadiens les plus vulnérables à passer au travers cette crise, y compris les travailleurs du secteur postsecondaire et les étudiants.

Rappelons que plusieurs travailleurs du secteur postsecondaire – les chargés de cours, le personnel de soutien et les étudiants – ont des emplois précaires et n’ont peu ou pas de sécurité d’emploi ou de régime d’avantages sociaux. La nouvelle allocation de soins d’urgence qui prévoit le versement de 900$ aux deux semaines pour ceux qui n’ont pas de congés de maladie payés, le moratoire de six mois sans intérêt pour le paiement de prêts étudiants, et le report au 31 août du paiement des montants de l’impôt sur le revenu, entre autres mesures, étaient des gestes nécessaires pour aider les travailleurs les plus vulnérables.

Alors que nous avançons ensemble pour résorber cette crise, l’ACPPU demande au gouvernement de continuer à adapter et modifier ses programmes afin qu’ils répondent aux besoins des travailleurs et de leurs familles. En plus de support financier, il faudra également des mesures pour protéger les droits des travailleurs à l’échelle provinciale et nous demandons ainsi aux provinces de s’assurer que les travailleurs qui doivent prendre congé pourront conserver leur emploi et d’apporter les modifications nécessaires aux normes du travail afin de combler les lacunes rendues évidentes par cette crise de santé publique.

Les conséquences économiques de cette crise se feront sentir pour des mois, voire des années. Pour le personnel académique, il y a de réelles inquiétudes quant à l’avenir de leur gagne-pain pour la prochaine année scolaire, car les universités et collèges anticipent déjà une baisse des inscriptions et donc des revenus plus bas.

Des mesures fiscales supplémentaires seront nécessaires pour stimuler l’économie et préserver la qualité des services publics. L’ACPPU demande aux gouvernements fédéral et provinciaux de coordonner leurs efforts pour mettre en place des mesures d’aide spécifiques au milieu de l’éducation.

En garantissant le financement du secteur postsecondaire en fonction de la baisse temporaire anticipée des inscriptions, les gouvernements vont assurer la pérennité des opérations essentielles et l’emploi de plusieurs travailleurs, tout en permettant à la communauté de recherche de continuer à utiliser son expertise pour endiguer cette crise et participer aux efforts de relance du pays.

Lire l’article en ligne