Les gouverneurs de l’Université Laurentienne rejettent les principes de collégialité universitaire. Encore une fois !

Encore une fois !

(Sudbury – le 17 décembre 2020)

Lors d’une réunion virtuelle tenue vendredi 11 décembre 2020 après-midi, le Conseil des gouverneurs (CDG) a été mis au défi par la vice-présidente de l’Association des professeurs de l’Université Laurentienne, Robyn Gorham, de s’ouvrir à des processus de gouvernance plus collégiaux et plus transparents, en donnant aux représentants sans droit de vote du corps professoral et du personnel de soutien l’accès aux détails des ordres du jour des huis clos du CDG (représentant 50 % du total de la réunion). Cette ouverture permettrait aux membres sans droit de vote, comme les représentants syndicaux, de se prononcer sur le bien-fondé des points à l’ordre du jour réservés aux huis clos.

En outre, le CDG a inversé son ordre du jour en déplaçant la portion à huis clos au début de la réunion, ce qui empêche toute discussion publique préalable des points à l’ordre du jour. En fait, lors de la réunion de vendredi, le président n’a même pas ouvert l’ordre du jour à la discussion avant d’appeler au vote. Lorsqu’il a été contesté par la suite sur cette question, la secrétaire juridique de l’Université a été appelée à déclarer que la fixation de l’ordre du jour était du seul ressort du CDG. 

En réponse aux demandes de Robyn Gorham, vice-présidente de l’APPUL, le président du conseil d’administration, M. Claude Lacroix, a clairement indiqué que le CDG prenait ces décisions unilatéralement et a demandé à Madame Gorham de manière hautaine si leur “position était suffisamment claire comme cela”.

À plusieurs reprises, l’administration de la Laurentienne a mis l’accent sur le partenariat nécessaire pour résoudre les problèmes financiers actuels. Elle a mis l’accent sur la transparence, la responsabilité et la coopération, mais continue d’exclure les partenaires sociaux et la communauté Laurentienne de ces discussions et ne fait pas preuve de transparence dans ses données.

A ce jour, l’APPUL a reçu très peu d’informations financières en dehors de ce qui est dans le domaine public.  Ernst and Young a été engagée ostensiblement pour appuyer un processus mieux informé, au sujet duquel des promesses ont été faites et acceptées de bonne foi.

Au lieu de cela, nous sommes confrontés à l’opacité et à des réunions à huis clos tout en recevant des demandes d’aide pour la situation financière actuelle. Demander à la communauté Laurentienne de réduire un salaire bien mérité sans fournir les données nécessaires pour évaluer la véracité des déclarations, sans analyse honnête de ce qui a pu conduire à cette situation, et sans discussion ouverte sur les changements nécessaires afin d’éviter de répéter cette situation à l’avenir est fallacieux et en contradiction avec les déclarations de l’administration selon lesquelles elle valorise la transparence et la responsabilité.Si l’administration veut vraiment des partenaires pour l’aider à résoudre le déficit, elle doit commencer à traiter le corps enseignant et l’ensemble de la communauté Laurentienne comme de véritables partenaires. Cela ne peut se faire que par la transparence et l’inclusion.