OCUFA – Alors que se poursuit la crise de financement de la Laurentienne, le ministère des Collèges et Universités refuse d’intervenir

(TORONTO, 23 février 2021)

Dans le cadre d’une semaine de représentation et de défense, les professeurs et les étudiants de partout en Ontario ont rencontré des douzaines de députés provinciaux afin d’exiger que le gouvernement provincial assume sa responsabilité pour le sous-financement de l’Université Laurentienne et fournisse à l’établissement les ressources nécessaires pour assurer son avenir. Malgré les dommages qui seraient causés par les compressions importantes envisagées pour la Laurentienne, le ministre des Collèges et des Universités, Ross Romano, et les représentants du ministère continuent de refuser de défendre les habitants du nord de l’Ontario et de fournir un financement vital à l’université publique.

Au lieu de cela, lors d’une rencontre avec l’OCUFA, les représentants du ministère ont déclaré que le gouvernement a l’intention d’attendre que l’université ait été radicalement restructurée en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC) pour déterminer ses prochaines étapes. Les professeurs et les étudiants affirment que la position adoptée par Romano est irresponsable, menace les emplois, les programmes essentiels, la qualité de l’éducation des étudiants et causera des dommages irréparables à l’université et à la communauté du Grand Sudbury.

« Ce qui nous a été communiqué est que Romano et le ministère acceptent essentiellement que leur inaction entraîne des dizaines de fermetures de programmes, des centaines de pertes d’emplois et des milliers d’étudiants qui devront reconsidérer l’endroit où ils veulent étudier cet automne, a déclaré Jean-Charles Cachon, secrétaire-trésorier de l’Association des professeures et professeurs de l’Université Laurentienne. Les préjudices que ces compressions imminentes causeraient à nos communautés autochtones et francophones locales sont difficiles à surestimer. Le ministre Romano et la ministre des Affaires francophones Caroline Mulroney ont tous deux refusé de nous rencontrer. Nous avons l’impression d’avoir été abandonnés par le gouvernement de l’Ontario. »

Comme il l’a récemment été révélé, le ministre des Collèges et Universités, Ross Romano, est au courant depuis plus de six mois de la détérioration de la situation budgétaire de la Laurentienne. Il est étonnant qu’il ait su que la Laurentienne se dirigeait vers le bord d’une falaise fiscale et qu’il ait choisi de ne rien faire. Il est scandaleux que même aujourd’hui, alors qu’une université publique est en chute libre, il continue à de se contenter d’observer.

« Depuis des années, nous mettons le gouvernement en garde contre le sous-financement chronique des universités de l’Ontario et contre les effets néfastes qu’il aurait sur les étudiants et sur la qualité de l’éducation, a déclaré Rahul Sapra, président de l’OCUFA. L’Université Laurentienne est un établissement public, et non une société du secteur privé. Ce gouvernement a la responsabilité et l’obligation de fournir le financement nécessaire à assurer l’avenir de l’Université Laurentienne. »

Malgré la position du ministre, de nombreux députés provinciaux ont exprimé leur inquiétude quant au mépris dont le gouvernement progressiste-conservateur a fait preuve à l’égard de la Laurentienne, du Grand Sudbury et des habitants du Nord de l’Ontario – en particulier les communautés autochtones et francophones dynamiques de la région. Lors de rencontres avec des députés provinciaux, les professeurs et les étudiants ont mis l’accent sur les méfaits que cause l’inaction du ministre pour la communauté et sur les dommages qu’elle causera à la qualité de l’éducation, aux emplois et à l’économie locale.

« Les déclarations de ce gouvernement, qui dit s’inquiéter des étudiants, sonnent faux et creux, a déclaré Darius Garneau, un étudiant du département des mathématiques et de l’informatique à l’Université Laurentienne. Le gouvernement Ford et l’administration de la Laurentienne n’ont cessé de tenter de museler les étudiants. S’ils respectent les étudiants, ils devraient intervenir, faire leur travail et veiller à ce que l’Université Laurentienne soit correctement financée. »

This week faculty, staff, students, and concerned community members have also taken to social Cette semaine, les professeurs, le personnel, les étudiants et des membres concernés de la communauté se sont également tournés vers les médias sociaux. Ils utilisent les mots-clics #FundLU (#FinancezUL) et #HumansOfLU (#HumainsDeUL) pour partager des histoires relatant les contributions que l’Université Laurentienne a apportées à leur vie et pour faire appel au gouvernement provincial de fournir à l’université le financement dont elle a besoin. De plus, une campagne en cours de rédaction de lettres a fait en sorte que près de 6 000 courriels ont été envoyés au ministre Romano et au premier ministre Doug Ford pour leur demander de financer adéquatement l’Université Laurentienne, tant à court terme qu’à long terme.