Université Laurentienne : le gouvernement Ford doit assumer ses responsabilités en matière de financement [Communiqué]

La Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU) s’est spontanément portée à l’aide de l’APPUL et s’est jointe aux nombreux organismes syndicaux canadiens qui en appellent au gouvernement Ford afin qu’il prenne ses responsabilités dans la crise financière qu’il a provoquée par sa politique de sous-financement chronique.

(Montréal, le 17 mars 2021)

C’est avec consternation que la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU) a appris qu’à la suite de graves difficultés financières, l’Université Laurentienne s’est placée sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC).

La Fédération tient d’abord à exprimer sa solidarité avec le corps professoral et enseignant, ainsi qu’avec la population étudiante de l’Université Laurentienne, qui sont placés dans une situation critique étant donné l’incertitude qui plane quant au maintien de nombreux emplois et programmes d’études, sur les conditions futures de travail, ainsi qu’en ce qui a trait aux régimes de retraite.

La procédure liée à la LACC est normalement utilisée par des entreprises privées pour éviter la faillite. Il est extrêmement préoccupant qu’une institution financée à majorité par des fonds publics – a fortiori, une université – ait recours à la LACC. Il s’agit d’une situation inédite qui interpelle les syndicats universitaires du Québec et du Canada, dans un contexte où le financement des universités est tributaire de l’engagement des gouvernements provinciaux et de leur volonté de préserver les missions d’enseignement et de recherche au bénéfice de l’intérêt public.

S’il est vrai que les finances publiques de tous les gouvernements sont actuellement fragilisées par la lutte contre la COVID-19, il convient de souligner l’importance du rôle des universités pour sortir de la crise. En plus de contribuer à trouver des réponses aux problèmes sociaux et de santé publique qui découlent de la pandémie, les universités et leurs professeur-e-s seront au cœur de la relance, eux qui participeront aux efforts de réorientation de la main-d’œuvre, aux découvertes scientifiques sur lesquelles s’appuiera l’innovation, puis sur l’avancement des connaissances nécessaires pour prévenir de futures crises.

La FQPPU implore donc le ministre ontarien des Collèges et des Universités, Ross Romano, et le gouvernement Ford à travailler avec les différentes parties, en particulier l’Association des professeures et professeurs de l’Université Laurentienne (APPUL) pour trouver des solutions aux problèmes de financement de l’Université Laurentienne. Rappelons que cet établissement a notamment comme aspect fondamental de sa mission d’offrir des cours universitaires aux populations francophones et autochtones du nord de l’Ontario. Le maintien de ces programmes est vital pour assurer l’épanouissement social et économique de ces communautés.

Depuis 1991, la FQPPU est l’instance de concertation et de représentation du corps professoral universitaire québécois.

Source : Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU)
www.fqppu.org